Tom Folly lançait récemment son 2e album, Fromage en grains, incluant 12 nouvelles chansons toutes aussi différentes les unes des autres, mais également toutes aussi savoureuses.
« Quand on ouvre un sac de fromages, on n’en mange pas juste la moitié, on passe à travers! C’est pour ça que j’ai appelé l’album comme ça, parce que lui aussi, il est bon de bord en bord! », explique avec humour l’auteur-compositeur-interprète Jeannois quant à la façon dont il a intitulé son album.
« Peut-être que personne va trouver que c’est le meilleur album du monde, mais je pense qu’il n’y a personne qui va haïr ça non plus! »
L’intuition de l’artiste par rapport à son matériel ne devrait pas trop s’éloigner de la réalité puisqu’il est indubitable que Fromage en grains est rempli de mélodies accrocheuses accompagnées de paroles dans lesquelles plusieurs auditeurs risquent de se reconnaître.
Un disque hétérogène
Fromage en grains, laisse entendre Tom Folly, se distingue notamment par la variété des styles de ses chansons.
« On commence avec un morceau rock. Après ça, on vire à un morceau aux allures plus disco. Ensuite, on tombe dans le folk, le bluegrass, le rap aussi. Il y a même des chansons aux inspirations reggae! »
La tendance prédominante de l’album, par son débit, sa rythmique et son instrumentalisation, en demeure somme toute une aux appartenances pop-folk-rock.
Mais outre cette trame de fond, il est vrai que chaque à morceau possède propre sa propre saveur, ce qui permet d’éviter la redondance. De façon fluide, la guitare électrique peut par exemple laisser sa place au banjo d’une chanson à l’autre. En ce sens, c’est mission accomplie pour Tom Folly, qui ne voudrait surtout pas se faire reprocher « d’avoir l’air de jouer toujours la même tune ».
Pour donner quelques points de repère, on peut entendre les influences, à certains égards, d’artistes comme Vincent Vallière ou encore Jean Leloup dans plusieurs des chansons de Fromage en grains.
Une finition plus léchée
Par ailleurs, pour son second album, Tom Folly dit avoir opté pour une finition plus polie en termes de production à la différence de son premier, Folking tard.
Plutôt qu’un son « organique » et qu’un tempo juste, mais approximatif, l’artiste y est allé d’une formule plus « professionnelle » pour enregistrer ses 12 nouvelles pistes. Non pas que l’enregistrement du premier album était amateur, il s’agissait d’un choix artistique délibéré.
Alors que Folking tard avait été enregistré en temps réel, tous les instruments et les voix des chansons de Fromage en grains ont été enregistrés de façon indépendante puis remixés au profit d’une qualité sonore davantage radiophonique. Et ça s’entend.