Cinq candidats dans Lac-Saint-Jean pour l’élection fédérale de lundi prochain ont participé ce soir à un débat au COlab du Collège d’Alma. L’événement, qui a fait salle comble, était organisé par les chambres de commerce de la circonscription, l’association étudiante et nousTV.
Le bloquiste Alexis Brunelle-Duceppe, le conservateur Dave Blackburn, le libéral Denis Lemieux, le néo-démocrate Hugues Boily-Maltais et Lorie Bouchard du Parti populaire ont surtout rappelé les engagements de leur parti respectif, mais certains échanges ont été plus musclés.
Hugues Boily-Maltais du NPD a été le plus acerbe lors d’un segment sur la guerre tarifaire des États-Unis. Alors que les libéraux sont en avance dans les sondages, le candidat néo-démocrate a rappelé à Denis Lemieux qu’il avait été élu en 2015 dans Chicoutimi-Le Fjord pour ensuite démissionner de son poste à mi-mandat.
« Vous avez dit lors d’une rencontre avec des agriculteurs que si la gestion de l’offre était grignotée dans les négociations, vous vous engagez à démissionner. Vous avez de l’expérience dans le domaine. Est-ce qu’il va falloir que les contribuables paient une élection partielle quand Mark Carney va décider d’en vendre des bouts pour défendre les jobs en Ontario? »
Le néo-démocrate a ensuite été lui-même la cible d’une attaque venant du conservateur Dave Blackburn.
« Votre parti a soutenu les libéraux pendant les 4 dernières années et on se retrouve dans la situation actuelle. On était déjà en situation de faiblesse et vous y avez contribué en étant un club-école des libéraux. »
Piqué au vif, Hugues Boily-Maltais a répliqué.
« Non, nous ne sommes pas le club-école des libéraux! On n’a pas supporté Trudeau. On a été centré sur les besoins des travailleurs. On est allé chercher l’assurance dentaire, la loi anti-briseurs de grève et un paquet de choses. La seule façon d’avoir des gains sociaux quand on a un gouvernement conservateur ou libéral, c’est quand le NPD a la balance du pouvoir. »
Équité, diversité et inclusion
Le député sortant du Bloc québécois a aussi été attaqué par le candidat libéral, quand il a été question d’équité, de diversité et d’inclusion. Denis Lemieux s’est dit surpris que son chef Yves-François Blanchet ait refusé selon lui de rencontrer la porte-parole de Loge m’entraide Sonia Côté lors de son passage dans la région.
« Quand j’étais député, je lui avais fait rencontrer le premier ministre deux fois, a lancé le candidat libéral. Elle a même rencontré le pape. Je suis en politique pour créer de la richesse, à condition qu’on la partage. »
Alexis Brunelle-Duceppe a rectifié le tir.
« Ce n’était pas possible de rentrer dans l’horaire une rencontre avec Mme Côté, avec l’autobus, les journalistes et les agents de la GRC. Par contre, tous les députés du bloc ont appuyé Loge m’entraide dans sa lutte. Elle ne rencontrera pas Mark Carnay non plus parce qu’il ne viendra pas dans la région. »
La candidate de la formation politique de Maxime Bernier, Lorie Bouchard, a de son côté déploré que son parti soit qualifié d’extrémiste.
« Nous croyons que tous méritent de vivre sans intimidation ni discrimination, mais cependant, ce n’est pas dans nos priorités. On ne voudrait pas continuer à promouvoir ça et mettre de l’argent ailleurs. Je trouve aussi hypocrite qu’on veuille inclure tout le monde, mais que depuis 5 ans, on exclue des personnes pour leurs idées, ceux qui osent défier le gouvernement. Défendre la liberté, c’est un acte de bravoure et on est diabolisé comme si on était des criminels ou des terroristes. »