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Budget 2025 de la CAQ

Les organismes d'aide à la collectivité commentent

Le 26 mars 2025 — Modifié à 08 h 41 min le 26 mars 2025
Par Simon Bergeron, collaboration CKAJ 92,5

À l’instar des contribuables québécois, c’est avec une attention particulière que les membres de Solidarité Populaire 02 ont pris connaissance du septième budget de la CAQ dévoilé le mardi 25 mars. Ils étaient quelques organismes à s’être rassemblés au Côté-Cour de Jonquière pour un visionnement public, suivi d’une analyse.

Conclusion générale: l’exercice financier vise à aider les entreprises, mais se concentre très peu sur les individus, et encore moins sur ceux dans le besoin.

Pour le coordonnateur de L.A.S.T.U.S.E. (Lieu d'Actions et de Services Travaillant dans l'Unité avec les Sans-Emploi) du Saguenay, Sylvain Bergeron, les 303 M$ alloués au logement sont bien en deçà des réels besoins de la population. Il amène que ce montant ne servira qu’à la maintenance. 

« 303 millions de dollars, c’est vraiment insuffisant par rapport à tout ce que l’on a vu jusqu’à maintenant. Le gouvernement s’était engagé à construire 15 000 logements sociaux par année, mais ce n’est certainement pas avec ce montant qu’on va réussir à le réaliser », émet-il.  

La directrice générale du Service budgétaire Lac-Saint-Jean-Est, Joanie Lajoie, explique ce qu’elle voit dans les profondeurs du budget: peu d’aide concrète.

« Quand on le regarde en profondeur, c’est de l’aide alimentaire, de l’aide pour favoriser l’emploi, mais rien concrètement dans les proches des gens qui en ont besoin le plus. La banque alimentaire, c’est une solution de dépannage, ça ne devrait pas être une solution à long terme », soutient-elle. 

Une bonne partie de la population peine à rejoindre les deux bouts, à subvenir aux besoins de base et c’est ce que Mme Lajoie voit de plus en plus. 

« Les gens ont de plus en plus de besoins, mais il n’y a jamais vraiment plus d’aide qui est offerte. Ils ont de plus en plus de difficultés à payer leurs besoins de base, soit se loger, se nourrir et se vêtir. »

Sylvain Bergeron, lui, constate que peu ou pas de mesures sont concentrées sur les individus. Ce qui, selon lui, aura un impact extrêmement négatif sur la population québécoise. 

« On a maintenu la hausse de la TVQ sur les primes d’assurance, donc les gens qui ont des assurances auront de l’argent de moins pour se nourrir. Ce à quoi on peut vraiment s’attendre, c’est que dans les deux à trois prochaines années, on constatera un appauvrissement très rapide des personnes en situation déjà de pauvreté, mais aussi de la classe moyenne », conclut-il. 

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