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Protection de la jeunesse : la DPJ a retenu 3 % plus de signalements cette année

Jean-François Desbiens
Le 13 juin 2023 — Modifié à 15 h 01 min le 13 juin 2023
Par Jean-François Desbiens - Journaliste

La Direction de protection de la jeunesse (DPJ) a dû faire face à une augmentation de 3 % des signalements d’enfants en difficulté dans la région en 2022-2023. Et parce qu’elle manque toujours de personnel, la liste d’attente s’allonge pour obtenir des services.

La DPJ a reçu 6 763 signalements et de ce nombre, 2 194 ont été retenus. Dans près de la moitié des cas, il s’agissait de négligence ou de risque de négligence, a précisé la directrice de de l’organisme, Caroline Gaudreault.

« Près de 50% de ces signalements, ce sont des cas de négligence ou de risque élevé de négligence. Lorsqu’on est déjà par exemple dans la famille pour un enfant et que naît un autre enfant. Il y a un risque clair considérant les antécédents de la famille. Dans les autres cas, on parle d’abus physique, sexuel, d’abandon, de troubles de comportement et de mauvais traitements. Plusieurs problématiques sont exacerbées depuis la pandémie. Il y a des problèmes de santé mentale importants comme on voit dans d’autres sphères de la société, de la toxicomanie également. On a beaucoup de jeunes enfants de moins de 5 ans qui sont aussi plus vulnérables», a-t-elle révélé.

Alors que les besoins augmentent, la pénurie de main-d’œuvre continue de sévir à la DPJ.

« Pour la réception et le traitement des signalements, on a le personnel nécessaire. Mais pour l’évaluation et l’orientation, il nous manque environ huit personnes actuellement. Et pour l’application des mesures, il nous manque une douzaine de personnes. »

Certains secteurs sont plus difficiles à couvrir comme le haut du lac, Roberval particulièrement.

« Durant la dernière année, j’ai personnellement appelé 40 personnes qui avaient quitté le navire de la DPJ et qui sont dans d’autres établissements pour faire du temps supplémentaire afin de nous aider. Quelques-uns ont répondu oui. On reçoit aussi un nombre important de stagiaires. On en reçoit de plus en plus pour espérer ensuite les embaucher. »

Liste d’attente

La directrice régionale de la DPJ ajoute que malheureusement, la liste d’attente pour obtenir des services s’est allongée, quand il ne s’agit pas de cas considérés urgents.

« Il y a présentement 180 jeunes sur la liste d’attente pour évaluation. La durée moyenne d’attente est de 42 jours habituellement. Cette attente en première ligne fait en sorte que les situations se dégradent et deviennent des signalements. Les situations qui ne peuvent attendre, ce qu’on appelle les codes 1 et 2, on en voit plus depuis l’an dernier. Dans ces cas, ils sont immédiatement pris en charge et on intervient rapidement. »

 

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