Après plus de deux ans d’attente pour la réalisation d’un projet de 24 unités de logement à Roberval destiné aux familles autochtones, la Corporation de développement des Premiers Peuples (CDPP) est contrainte de retarder, une autre fois, le début des travaux.
L’augmentation historique des coûts de construction et de la main-d’œuvre cause de lourds préjudices à ce projet.
« Les financements octroyés par la Société d’Habitation du Québec (SHQ) ne prennent pas en compte le dépassement des coûts de construction liés à l’augmentation des matériaux et du coût de la main-d’œuvre qui s’élève à 1,7 M$ », explique Mélanie Boivin, directrice générale du centre Mamik Lac-St-Jean.
Silence radio de Québec
La DG affirme que malgré les nombreux efforts du Centre Mamik du Lac-Saint-Jean de mettre en place des solutions durables à la problématique de logement et d’itinérance, le Gouvernement du Québec demeure silencieux.
« Au cours de la dernière année, plusieurs sollicitations ont été faites auprès des autorités du Secrétariat des Affaires Autochtones (SAA), du Ministère des Affaires Municipales et de l’Habitation (MAMH), du Ministère de la Santé et des Services Sociaux (MSSS), en vain. La transparence du gouvernement du Québec est remise en question », clame haut et fort Mélanie Boivin.
Autre déception
Devant l’inaction du Gouvernement du Québec et les annonces des financements dans les autres régions pour les services aux autochtones, le Centre Mamik a demandé au Secrétariat des affaires autochtones d’obtenir une copie des investissements réalisés par région administrative.
« Aucune information n’a été reçue à ce jour », ajoute-t-elle.
Pour pallier à ce problème urgent, le Centre Mamik Lac-Saint-Jean doit ériger un campement temporaire sur le terrain où sera situé le projet de logement. Une action qui permettra de combler un vide de services au niveau des lits de crises et de l’hébergement temporaire sur le territoire. Une conséquence à la pénurie de logements.
Le Centre Mamik contribue au mieux-être de la population autochtone, en continuité avec les communautés, pour assurer l’accès à des services culturellement sécurisants dans les villes.