Le Zoo Sauvage de St-Félicien se joint à une équipe de recherche universitaire pancanadienne pour participer à iTrackDNA, un projet visant à préserver et restaurer la biodiversité grâce à l’ADN retrouvé dans l’environnement.
Un projet de près de 12 M$ financé par Génome Canada, Génome Québec et Génome Colombie-Britannique.
Détecter l’ADNe
Le projet iTrackDNA, codirigé par la professeure Valérie Langlois à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), mettra au point des outils à la fine pointe de la technologie moléculaire qui permettront la détection de l’ADN environnemental (ADNe) d’une centaine d'espèces animales canadiennes.
« Je suis fière de compter sur la participation du Zoo Sauvage de St-Félicien. Son implication est essentielle au développement du projet », indique la professeure Langlois chercheuse en écotoxicogénomique à l’INRS, originaire de Roberval.
Prise d’échantillons
Grâce à la participation du Zoo, l’équipe de recherche recevra des échantillons de matériel génétique de plusieurs animaux difficiles d’accès, dont l’ours blanc et le cougar.
« Ce projet porteur pour la protection de la biodiversité cadre parfaitement avec notre objectif de conservation des espèces », mentionne Lauraine Gagnon, directrice générale au Zoo sauvage de St-Félicien.
L’équipe de recherche aura également l’occasion d’aller échantillonner l’eau et le sol dans différents habitats selon l’espèce désirée, afin de faire la validation précise des trousses développées.
« Par exemple, l’ADN environnemental nous permettra de répondre à la question des membres de la Première nation Abitibiwinni, située près d’Amos, à savoir si le cougar réside toujours sur leur territoire. Le cougar étant une espèce susceptible d'être désignée comme menacée », explique la professeure Langlois.
Le projet iTrackDNA (www.itrackDNA.ca)
Tous les organismes vivants relâchent leur matériel génétique (ou ADN) dans leur environnement via leurs excréments, écailles, urine, salive, peau, poils, plumes, salive et autres.
On appelle ce matériel génétique ADN environnemental (ou ADNe). Les scientifiques peuvent donc collecter l’eau des lacs et des rivières et identifier tous les animaux vivants dans un écosystème donné simplement grâce à l’analyse de l’ADNe présent dans l’eau.