L’ex-conseiller municipal de Saint-Félicien Bertrand Boutin arrive d’un séjour dans la ville de Fianarantsoa sur l’île de Madagascar où il y a passé un mois, pour participer à la construction d’un dispensaire pour sage-femmes.
Âgé de 75 ans et en excellente forme il est arrivé le 18 septembre dernier dans ce pays, situé au large de la côte sud-est du continent africain. Le Félicinois est de retour chez lui depuis le 18 octobre, plein de souvenirs. Il a toutefois trouvé le voyage difficile.
Un voyage astreignant
Il a en effet trouvé difficile de se rendre sur place. Un voyage astreignant non pas pour le travail réalisé, mais plutôt pour l’aller et le retour.
« Pour se rendre à Fianarantsoa, ce n’est pas évident et j’ai trouvé cela dur. On doit passer 17 heures dans les airs en avion incluant un transit à l’aéroport Charles-de-Gaule à Paris. Par la suite après avoir atterri à l’aéroport international d’Antananarivo-Ivato à Madagascar, on doit effectuer un périple d’une durée de deux jours, sur des routes exécrables, avant d’arriver à destination », explique le voyageur humanitaire.
« Ce fut mon 8e voyage avec Le Centre Amitié de Solidarité Internationale de la Région des Appalaches (CASIRA), un OSVL qui a pour mission d'appuyer des communautés défavorisées de pays en développement. J’y vais comme bénévole. On paie nos billets d’avion, notre hébergement et nos trois repas par jour. En plus, nous apportons chacun 500$ en argent pour faire un don », explique celui qui a participé à d’autres missions humanitaires à deux reprises à Haïti, deux fois au Paraguay, en Équateur, au Pérou et au Guatemala.
Pour ce dernier voyage, il faisait partie d’un groupe composé de 16 Québécois qui se sont tous rendus donner de leur temps au même endroit. Chacun travaillait cinq demi-journées par semaine.
« On ne pouvait travailler en après-midi, car il faisait trop chaud. Nous avions comme mandat de débuter la construction d’un dispensaire pour sage-femmes qui s’ajoute à celui déjà existant. Une autre équipe de bénévoles est arrivée après notre départ. Eux, ils vont le terminer », ajoute-t-il.
Vivre une naissance
Il raconte qu’un matin, une Malgache a donné naissance dans le petit dispensaire. « Pendant qu’on était sur le chantier de construction, la responsable nous a demandé si on voulait voir le nouveau-né. Nous sommes entrés pour la féliciter », raconte-t-il avec beaucoup d’émotions.
Avant de revenir au pays, on a demandé à Bertrand Boutin quel était le sentiment qui l’habitait à la fin de son mandat. Il explique : « J’ai l’impression d’avoir reçu plus que ce que j’ai donné. Les Malgaches n’ont presque rien par rapport à nous et ils sont quand même heureux. Ils ont un grand cœur et surtout ils démontrent une grande résilience », conclut-il.