Dimanche, 05 janvier 2025

Sports

Temps de lecture : 1 min 49 s

Accès aux sports

Le modèle sportif au Québec est à revoir d’après Pierre Lavoie

Janick Émond
Le 02 janvier 2025 — Modifié à 16 h 00 min le 02 janvier 2025
Par Janick Émond - Journaliste

Le modèle sportif québécois et la mentalité entourant les sports amateurs se doivent de changer avant de frapper un mur, selon Pierre Lavoie. Un temps d’arrêt se doit d’avoir lieu, selon lui, afin de mettre sur pied un plan national pour développer une société active et en santé.  

Actuellement, avec l’inflation et le coût de la vie qui augmente sans cesse, plusieurs familles se doivent de couper dans les sports et les loisirs afin de subvenir à leurs besoins de bases essentiels. Une situation alarmante qui inquiète Pierre Lavoie.  

« Il y a trois éléments principaux qui freinent l’accès aux sports et aux loisirs. Il y a l’équipement, le transport et le coût. Et ça ne prend qu’un seul de ces éléments pour empêcher un jeune de pratiquer une activité. Actuellement, le côté financier est un frein pour plusieurs familles. Dans une société comme la nôtre, on doit faire bouger nos jeunes », explique Pierre Lavoie.  

Selon lui, une stratégie nationale doit être appliquée afin de donner facilement accès aux sports et aux loisirs aux jeunes en s’inspirant du modèle scandinave.  

« Ça devrait être important qu’avant 12 ans, les enfants puissent accéder aux sports et aux loisirs gratuitement, comme en Norvège, en Finlande ou en Suède. C’est un groupe qui ne bouge déjà pas beaucoup, ça les inciterait à pratiquer plusieurs activités et de développer leurs compétences physiques et sociales aussi. » 

Temps d’arrêt  

Pour y arriver, un temps d’arrêt se doit de se faire au Québec. Les grandes associations et clubs sportifs se doivent de s’asseoir à la même table en compagnie du gouvernement afin de revoir le modèle sportif québécois et d’établir une stratégie nationale.  

« C’est plus simple qu’on le pense. On doit tous s’asseoir ensemble et travailler pendant une bonne année au moins pour regarder ce qu’il se fait ailleurs. On doit voir ce qui fonctionnerait pour nous, s’en inspirer et appliquer les changements ensuite. Plusieurs fédérations et associations sont déjà prêtes à aller de l’avant pour changer ce modèle. Elles attendent juste d’avoir de l’aide. » 

Parce que oui, si une telle initiative va de l’avant, les fédérations et les associations auront besoin d’un coup de main d’ordre financier pour survivre.  

« En donnant accès gratuitement aux activités aux jeunes, ça entraine des pertes de revenus. Il faut compenser d’une autre façon. Les budgets en sports et loisirs doivent augmenter. On développerait une société active et en santé, et les besoins dans les services de santé seraient normalement moins élevés. On dit que les coûts en santé sont insoutenables, donc on se doit de travailler plus fort à la prévention en investissant dans une société active. » 

 

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