Le nouveau rôle d’évaluation en vigueur à Sainte-Hedwidge, sans modulation du taux de la taxe foncière, a fait grimper la facture des contribuables, en moyenne, de 30%. La décision de ne pas ajuster le taux de taxation avec cette augmentation de la valeur des résidences ne fait pas le bonheur des contribuables.
« Nous n’avons pas été en mesure de diminuer les taxes. Il faut s’ajuster aux augmentations de coûts auxquels nous sommes confrontés », explique le maire Guy Privé.
La valeur moyenne d’une résidence à Sainte-Hedwidge se situe entre 100 000 $ à 175 000 $. Le propriétaire d’une maison dont l’évaluation municipale était de 100 000 $ se situe maintenant, avec le nouveau rôle d’évaluation à 130 000 $. Ce même propriétaire voit sa facture totale (taxe foncière et taxes de services) passer de 1 530 $ à 1 976 $. Il devra donc, pour 2025, débourser un montant supplémentaire de 446 $ soit 29,2% de plus que l’an dernier.
Pour 2025, le budget totalise 1,8 M$. L’augmentation des revenus de taxation se situe à 278 000 $ alors que les dépenses supplémentaires sont majorées de 283 000 $.
« Depuis 2014 il n’y a pas eu d’augmentation de la taxe foncière alors que le coût de la vie a subi une hausse phénoménale. D’autres municipalités ont augmenté le compte de taxes de façon graduelle alors que chez nous ça n’a pas été le cas », ajoute-t-il.
Il rappelle, entre autres, que les salaires des employés ont augmenté et que les sommes encaissées en provenance de Québec ont diminué.
« Ce serait facile de dire que l’on va couper des services, mais ce n’est pas possible. On veut également remettre de la vie à Sainte-Hedwidge. Il faut arrêter de dire que nous sommes un village-dortoir. »
Infrastructures à réparer
La municipalité doit également investir dans ses infrastructures, dont certaines rapidement. Une étude réalisée l’an dernier par des professionnels, pour le compte de la municipalité, démontre un caractère d’urgence pour la réalisation de certains travaux.
« Il faut intervenir dans notre réseau d’égout. Des ponceaux doivent être réparés sans oublier les surprises non prévues. De plus, nous devons bénéficier d’une certaine marge de manœuvre pour aller de l’avant avec ces imprévus. »
Le maire avoue que les contribuables ont sursauté en consultant leur compte de taxes. « Les gens ont compris lorsqu’on les a invités à une séance du conseil qu’il fallait agir ainsi pour faire du rattrapage. Nous n’avions pas le choix. Il ne faut pas oublier que les élus également avalent difficilement la pilule. Nous aussi, on a des résidences.