Jérôme Doucet, président de l’entreprise ISO-LOGIK qui a pignon sur rue dans le Parc Industriel à Saint-Félicien reçoit régulièrement des appels de consommateurs qui se font flouer par des vendeurs itinérants en isolation. Des vendeurs, qui en prime, ont le crayon pesant lorsqu’arrive le temps de produire la facture finale que les clients n’ont pas le choix d’assumer.
« Ça commence par Facebook. Dès qu’on clique une fois sur une publicité pour l’isolation d’une maison, le moteur de recherche propose un grand nombre de publicités pour vous offrir ce type de services avec des subventions gouvernementales alléchantes. Ils écrivent que les gens peuvent obtenir jusqu’à 6 250 $ en aide financière. C’est totalement faux. Il est impossible d’en obtenir sans passer par le programme Rénoclimat qui envoie des spécialistes chez vous pour vérifier votre éligibilité », explique Jérôme Doucet.
Vente à pression
L’homme d’affaires soutient que ces représentants qui sont basés, entre autres, à Brossard, agissent avec beaucoup d’insistance.
« Le gars dépose le contrat sur la table et ne repart que lorsqu’il est signé. Dès le lendemain les travaux sont exécutés, évidemment sans avoir eu la visite des gens de Rénoclimat. Pour figurer une subvention, ils augmentent le prix de la soumission, par exemple de 5 000 $, et diminuent votre paiement de la facture totale du même montant en expliquant que c’est l’entreprise qui va la recevoir pour vous », ajoute-t-il.
« Or, c’est le client qui reçoit la subvention de Rénoclimat et non pas l’entrepreneur. »
Fausses photos
Souvent, après avoir inspecté l’isolation de la maison, ils montrent au client des photos de champignons qui proviennent d’une autre résidence.
Jérôme Doucet raconte avoir reçu récemment un appel téléphonique d’un client qui avait, devant lui, dans sa maison, le vendeur itinérant.
« Il voulait valider le prix du contrat proposé. Je lui ai dit de me rappeler lorsque le vendeur serait parti. Vingt minutes plus tard, il m’a de nouveau téléphoné sans sa présence. Je lui ai fait une soumission qui s’est avérée 50% moins chère que celle du vendeur itinérant qui était de 5 000 $. »
Ces vendeurs toujours selon le président d’ISO-LOGIK viennent et repartent régulièrement, plusieurs fois dans une année.
« J’ai déjà vu un client se faire flouer pas à peu près. Le vendeur a réalisé, en ½ journée de travail, des travaux avec une facture salée de 10 000 $ pour mettre à niveau une laine dans l’entretoit et asperger un produit. Ça n’a pas de sens », conclut Jérôme Doucet.