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Elle était présentée depuis 1982

Finie la parade des camionneurs à La Doré

Jean Tremblay
Le 05 décembre 2024 — Modifié à 06 h 49 min le 05 décembre 2024
Par Jean Tremblay - Journaliste

La mythique parade des camionneurs du Festival des camionneurs de La Doré qui se tenait dans les rues de la municipalité le samedi soir fera désormais partie de l’histoire de l’événement qui a vu le jour en 1982.


Il y a quelques jours, les administrateurs de l’organisme ont pris cette décision. Plusieurs facteurs ont eu raison de cette activité qui attirait des participants et des spectateurs de partout au Québec. Plusieurs auront la nostalgie de voir circuler, le samedi, sur les routes de la région, des centaines de routiers, en direction de La Doré.
Le bureau de direction du Festival la trouve dure. Ces gens-là avaient de moins en moins de plaisir à organiser ce rassemblement d’autant plus qu’on ne peut plus présenter la parade sur la route régionale 167, mais plutôt dans les rues de quartier de la municipalité, dont les rues Du Parc et Des Saules.
« En 2022, lorsque le pont entre La Doré et Normandin a fermé dû à un déversement de diésel, le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD), nous a obligé à la tenir dans les petites rues, sans commerce. Les spectateurs se ramassaient sur des terrains privés, ce qui ne plait pas à tous les propriétaires. Depuis ce temps le MTMD, la SQ et la Sécurité publique ne nous autorisent plus à produire l’événement sur la route régionale. »
« De plus, raconte le président, pour être en mesure de faire circuler la parade, on devait passer la journée à empêcher les gens de se stationner dans les rues de la parade. »

Débordement, sans la SQ

Autre facteur : le président constate de plus en plus d’intolérance envers les organisateurs.
« C’est rendu très difficile d’assurer la sécurité des participants et des spectateurs. La Sûreté du Québec n’est plus en mesure de nous assurer sa présence avec un véhicule. On doit embaucher une agence de sécurité avec des gens qui n’ont aucun pouvoir. Lorsqu’il y a du débordement, c’est moi qui me fais invectiver. Même si je dis à une personne d’arrêter de s’énerver… il peut m’envoyer chez le diable », raconte le président.


Pourtant, de plus en plus de coureurs


Un autre argument qui a pesé lourd dans la balance concerne l’augmentation, année après année, de coureurs.
« La Fédération nous demande, sans cesse, d’accepter plus de participants. Avec comme résultat que les courses du samedi se terminent très tard. On se ramasse donc en conflit d’horaire avec le début de la parade. Je dois prendre des directeurs qui sont aux courses et les déplacer rapidement pour la tenue de la parade. Ça devient compliqué. »
« Nous aussi, on veut avoir du plaisir. L’an dernier, nous n’avons même pas eu le temps d’aller nous changer et de souper », conclut le président.
 

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