La Maison pour sans-abri à Roberval accueille beaucoup d’itinérants depuis son ouverture, il y a maintenant huit mois. Les douze lits sont souvent tous occupés. Le maire Serge Bergeron constate par le fait même que moins d’itinérants circulent la nuit dans les rues ou dorment à la belle étoile.
« Je dirais qu’en moyenne, une dizaine des douze lits disponibles au refuge sont occupés chaque nuit. Et parfois même, tous les lits sont occupés. On ne tolère plus que des gens installent des camps de fortune à la Pointe-Scott ou ailleurs. On en avait une quinzaine l’an dernier », rappelle le maire.
Tout juste avant cette entrevue avec le Journal, celui-ci était passé tôt le matin faire un tour à la Pointe-Scott. Il y avait constaté la présente de deux campements. Des agents-superviseurs ou encore des policiers avisent alors poliment les itinérants de quitter le parc, tout en les informant qu’il existe maintenant à Roberval une maison pour les héberger la nuit.
Ces agents effectuent d’ailleurs des rondes régulières dans d’autres endroits publics de la ville en livrant le même message.
« Les itinérants fréquentent de plus en plus le refuge. Il y a en a encore qui n’utilisent pas la Maison des sans-abri, mais avec le temps, plus ce service sera connu, je pense qu’il s’en ajoutera. L’hiver, avec les conditions météo et le froid, on devrait voir encore plus de lits occupés pour la nuit. La Maison du Cheminement fait un excellent travail. L’objectif ultime, c’est la réinsertion sociale de ces gens-là », rappelle le maire Bergeron.
Soupe populaire et popote roulante
Par ailleurs, le maire croit que l’arrivée prochaine d’une soupe populaire à Roberval offrira encore plus d’aide aux personnes les plus démunies. On avance que ce serait en fonction dès cet automne.
« Cette initiative de proximité sera en partenariat avec l’épicerie communautaire Salsa qui possède déjà une cuisine pour la préparation des repas. Il y a même de la livraison avec la popote roulante. La Soupe populaire et la Cuisine Salsa habiteront le même édifice sur le boulevard Saint-Joseph, au centre-ville. C’est très positif », dit le maire.
Enfin, Serge Bergeron rappelle que la cellule de crise pour faire face à l’itinérance, mise sur pied en 2022, est toujours opérationnelle.
« Avec divers intervenants, on se réunit environ aux trois semaines pour mettre à jour le plan d’action, les stratégies. Évidemment, avec les vacances d’été, il y a eu relâche, mais ça va reprendre bientôt. »