Les municipalités de la MRC du Domaine-du-Roy ne sont pas contre l’idée de fusions entre elles, mais dans l’immédiat elles ne voient pas l’urgence. Si la question devait se poser dans l’avenir, les élus sont prêts à élargir la réflexion.
Le maire de La Doré, Ghislain Laprise, rappelle que déjà des services et ressources sont partagés avec Saint-Prime, Saint-Félicien et Roberval, les plus importants étant la sécurité incendie et la Sûreté du Québec. Ces municipalités partagent aussi une ressource en santé et sécurité au travail.
« Si on n’était plus en mesure d’offrir des services à la population, c’est certain qu’on devrait y réfléchir. On a tout notre personnel et il n’y a pas d’interruption de services à la population. Le regroupement municipal, c’est une option, mais ce n’est pas à l’ordre du jour. On ne veut pas brusquer les choses », indique le maire Laprise. Pour lui, le sujet des regroupements n’est pas un tabou. La preuve, la question, dit-il, est régulièrement soulevée avec les préfets tant de la MRC Domaine-du-Roy que de la MRC Maria-Chapdelaine.
Il reconnait que depuis trois ans, les tâches municipales sont plus lourdes et les procédures pour traiter certains dossiers, plus longues.
Chambord
Luc Chiasson, maire de Chambord, est satisfait lui aussi pour le moment des résultats obtenus par la mutualisation. Là aussi on s’est doté d’un système de partage de certaines ressources avec d’autres municipalités. Même que Chambord envisage de pousser encore plus loin dans la mutualisation.
« S’il devait y avoir des demandes pour des fusions municipales, on les analyserait. Actuellement, ce n’est pas le cas et ce n’est pas dans nos plans. Dans le contexte des nouvelles responsabilités municipales et des différents enjeux, bien sûr que ça nous amène à réfléchir », admet le maire de Chambord.
Lac-Bouchette
Le discours est similaire à Lac-Bouchette où la mairesse Ghislaine Hudon estime que le partage de services avec sa voisine Saint-François-de-Sales et avec d’autres municipalités comble les besoins actuels.
« Pour le moment, on réussit à bien desservir nos populations. On discute de la question avec la MRC. À plus long terme, je crois qu’on n’aura pas le choix et qu’il faudra envisager des regroupements. Il ne faut pas faire peur non plus à la population », conclut la mairesse.