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Zones inondables

Les résidents du bôme pointent plus Rio Tinto que les changements climatiques

Denis Hudon
Le 29 mai 2024 — Modifié à 17 h 32 min le 29 mai 2024
Par Denis Hudon - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Plusieurs résidents du secteur du bôme de Saint-Méthode ont assisté à nouveau à la séance publique du conseil municipal de Saint-Félicien et sont revenus sur la question des zones inondables. Ces résidents sont convaincus que les changements climatiques ont moins à faire sur leur situation que la façon de gérer le niveau du lac Saint-Jean de Rio Tinto avec ses barrages. 

Le citoyen Gérald Vincent a demandé au maire Luc Gibbons de préciser sa pensée lorsqu’il a déclaré que les changements climatiques apportent leurs lots de défis et que d’autres inondations sont à prévoir pour les prochaines années. Pour ce citoyen, cet élément n’est pas un joueur important dans la problématique des inondations au lac Saint-Jean.

Le maire Gibbons lui a rappelé sa visite il y a trois ans dans ce secteur du bôme où il avait constaté des pluies diluviennes, à la suite d’un hiver avec beaucoup de neige et des pluies abondantes au printemps.

Il a donné d’autres exemples qui selon lui attestent de l’impact des changements climatiques. Le maire reconnait qu’il y a d’autres facteurs pouvant expliquer les inondations. Il remarque que de plus en plus de pluies diluviennes sont observées ces dernières années et qu’elles remplissent les rues et causent des déversements dans les sous-sols. Pour le maire, il faut tenir compte d’un ensemble de facteurs pour expliquer les inondations

El Niño, El Tinto

Le citoyen Gérald Vincent croit que si Rio Tinto était capable de gérer ses crues au printemps d’une manière plus stable « il aurait beau tomber la pluie que tu voudras, ils sont capables de contrôler avec les pelles qu’ils ont à Alma, à mon avis. Moi, je pense que c’est Rio Tinto qui contrôle 100 % du niveau du lac. S’il y en a un qui doit s’adapter aux crues, on n’a pas besoin de chercher très loin ».

Celui-ci a conclu avec cette phrase : « Je crains beaucoup moins El Niño que El Tinto ».

Une autre citoyenne du bôme trouve elle aussi que les changements climatiques ont le dos large.

De son côté, le résident Daniel Tremblay rappelle qu’après avoir demeuré à Albanel pendant 37 ans, il a fait le choix de venir s’installer au bôme parce que c’était un endroit paisible.

« Trois mois plus tard, j’apprends que je suis en zone inondable. Moi, je ne veux pas entendre parler de Rio Tinto, moi je veux entendre mon conseil municipal nous supporter, être présent, trouver des solutions avec nous. Rio Tinto a des gens en communication qui vont venir toute nous endormir et qui vont venir vous endormir vous également », en s’adressant aux élus félicinois.

Le maire Luc Gibbons a répété que son conseil et celui de la MRC se penchent très sérieusement sur ce dossier et tiendront les résidents informés des développements et du suivi.

 

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