Le Zoo Sauvage de Saint-Félicien entame sa 64e année et une employée, Marie-Josée Côté, aura été fidèle à son poste ces 45 dernières années. La gardienne d’animaux a pris officiellement sa retraite dimanche dernier. Un départ empreint de nostalgie puisqu’après tout, c’est quand même bien des émotions que de laisser derrière soi ses amis les humains et ses amis les animaux!
« Je ne me suis jamais ennuyée et chaque journée passe très vite. Lorsque je suis arrivée le premier jour au Zoo pour y travailler, jamais je n’aurais imaginé que j’y passerais autant d’années. Je suis très contente d’avoir pu faire ce que j’aime le plus en m’occupant des animaux », raconte-t-elle.
C’est au sortir de ses études au Cégep de Saint-Félicien, dans les programmes en milieu naturel, aménagement de la faune et santé animale, qu’elle se fait offrir de travailler au Zoo de Saint-Félicien. On est alors en mai 1979 et depuis, ça n’a jamais arrêté pour cette fille originaire de Lac-à-la-Croix.
Au cours de sa longue et riche carrière, Marie-Josée Côté a travaillé dans de multiples secteurs du Zoo. Elle a côtoyé autant les castors que les oiseaux des volières, les félins, les carcajous, les renards, les ratons laveurs, les marmottes, les moufettes, les canards, etc. Mais ce sont par-dessus tout les ours blancs (pas polaires, corrige-t-elle) qu’elle préfère, affirmant avoir un attachement très fort pour cet animal à fourrure.
La cerise sur le gâteau
« C’est certain qu’on s’attache plus à certains animaux qu’à d’autres. Mais on les aime tous, chacun a sa propre personnalité, ils ont des caractères différents. Les ours blancs me fascinent. J’ai un coup de cœur pour Aisaqvak qui est née en 2003 ».
Marie-Josée Côté a vécu toutes sortes de beaux moments comme gardienne au Zoo. Être au bon endroit au bon moment, ce sont des hasards de la vie. La doyenne gardienne va se souvenir toute sa vie de l’année 2018.
« Nos deux femelles ourses ont chacune donné naissance à un bébé, et ce, en l’espace de quelques semaines seulement. Dans une carrière, vivre ça, c’est la cerise sur le gâteau », relate-t-elle avec émotion.
Les deux oursons nés au Zoo de Saint-Félicien ont par la suite été transférés dans leur nouvel habitat, à l’Aquarium de Québec.
Après plus de quatre décennies consacrées à veiller au bien-être des animaux, Marie-Josée avoue que ce ne sera pas facile de tourner la page, mais elle sait aussi que c’est dans l’ordre des choses de prendre un jour sa retraite. Elle n’hésitera pas à revenir fouler le sol du Zoo Sauvage, mais dorénavant comme le commun des mortels, en touriste.