Le préfet de la MRC du Domaine-du-Roy, Yanick Baillargeon, trouve inéquitable le nouveau programme de Développement économique pour l’aide à la redynamisation des territoires (DÉPART) dont bénéficiera la MRC Maria-Chapdelaine. Selon lui, il va créer un déséquilibre entre les deux secteurs au moment d’attirer des entreprises.
« Nous saluons les efforts du gouvernement pour redynamiser les territoires. Le programme DÉPART apportera une aide significative aux MRC admissibles. En contrepartie, il est crucial de tenir compte de la situation économique des MRC limitrophes dans les critères d'admissibilité afin d’éviter de revitaliser un territoire au détriment d’un autre », commente Yanick Baillargeon, préfet de la MRC du Domaine-du-Roy.
La MRC de Maria-Chapdelaine aura droit à ce programme DÉPART en raison de son indice de vitalité se situant dans le cinquième quintile.
Le programme DÉPART du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie (MEIE) bénéficiera d’une enveloppe de 75 M$ sur trois ans pour redynamiser les MRC dévitalisées, dont ne fait pas partir la MRC du Domaine-du-Roy. Au total, ce sont 25 MRC au Québec qui sont admissibles.
« Il s’agit d’un programme qui sera géré par Investissement Québec et qui permettra aux entreprises de bénéficier d’une aide financière non remboursable pouvant atteindre 150 000 $ pour des projets en tous genres », a expliqué le ministre Fitzgibbon lors de l’annonce de ce programme.
Les entreprises pourront présenter deux projets différents et ainsi obtenir un total de 300 000$ de DÉPART.
Concurrence difficile
Pour Yannick Baillargeon, le fait de se baser exclusivement sur l'indice de vitalité économique pour déterminer l'éligibilité des MRC risque de créer un déséquilibre dans leur pouvoir d’attraction. Tout en se disant heureux pour la MRC Maria-Chapdelaine, il soutient qu’il sera plus difficile d’attirer de nouveaux projets.
« En ce sens, l’inclusion de la MRC Maria-Chapdelaine au programme aura un impact assurément négatif sur nous, c'est pourquoi nous appelons le MEIE à rendre la MRC du Domaine-du-Roy éligible. »
« Dans d’autres régions au Québec l’impact est peut-être moindre. Chez nous, puisque seulement 18 kilomètres de route séparent nos deux MRC et qu’en plus, la MRC du Domaine-du-Roy se retrouve dans le quatrième quintile au niveau de la dévitalisation, ça va être difficile de concurrencer nos voisins », conclut le préfet.
