Même s’il y a des questionnements sur l’utilisation des revenus générés par les minicentrales de Val-Jalbert et de la 11e chute, le préfet de la MRC du Domaine-du-Roy, Yanick Baillargeon, estime qu’il serait opportun de développer un 3e projet pour générer encore plus de retombées économiques.
«Il y a des potentiels sur des rivières dans la MRC de Maria-Chapdelaine dont à la Chute des Pères et je crois que nous devrions développer le projet, si Hydro-Québec lance de nouveaux appels d’offres. Je juge que les retombées sont plus intéressantes pour nos communautés que des projets d’éoliennes dont seulement 50% des redevances reviennent au milieu, au lieu de 100% pour les minicentrales », déclare-t-il.
Le préfet de la MRC Maria-Chapdelaine, Luc Simard confirme que quelques sites sont étudiés par la Société d’énergie communautaire. « Ils ont analysé quelques sites qui ont du potentiel, dont la Chute des Pères. Nous avons une vision plus globale qui intégrerait l’éolien que nous allons discuter avec la communauté de Mashteuiatsh et la MRC du Domaine-du-Roy. Nous sommes aussi en pourparlers avec Hydro-Québec et la FQM pour faire avancer les choses. »
Une éventuelle minicentrale pourrait être située au bas de la chute, un peu en amont de l’Île Talbot.
Yanick Baillargeon a rencontré récemment le chef de Mashteuiatsh, Gilbert Dominique, et il mentionne qu’il a démontré de l’ouverture au projet d’une autre minicentrale au fil de l’eau. « Notre modèle fonctionne bien avec la Société de l’énergie communautaire. Les deux MRC et Mashteuiatsh disposent de sommes d’argent importantes pour assurer leur développement. »
En effet, pour la MRC du Domaine-du-Roy, les profits ont été de l’ordre de 1,5 M$ en 2021 et on peut estimer ceux de Mashteuiatsh à 3 M$. Ces sommes vont s’accroitre au cours des prochaines années, plus la dette de la construction sera épongée.
Questionnement
Lors de la dernière séance du conseil de la MRC, des citoyens se sont déplacés pour questionner les élus sur les modalités du programme qui permet de soutenir des projets sportif ou l’aménagement de stationnements.
Jean-François Robert croit que les élus font fausse route et que les projets soutenus devraient être à caractère environnemental.
« Moi, je trouve ça sein que des gens s’intéressent à aux décisions qui se prennent à la MRC. Nous avons expliqué notre démarche et les critères du programme que nous jugeons adéquats. Les citoyens ont le droit d’avoir une opinion divergente. »
Il indique que les critères du programme seront revus pour mieux l’adapter à la réalité du milieu. Certains élus les trouvent même trop restrictifs.
Yanick Baillargeon mentionne que le fonds pourrait servir à financer une partie du centre de valorisation de la biomasse de Saint-Félicien, comme on l’a fait pour BioChar Borealis à Mashteuiatsh.
« Ce n’est pas tous les jours que nous avons de gros projets que nous pouvons soutenir. Mais des équipements sportifs, c’est important aussi. Le but que nous avons, c’est d’attirer des familles à s’établir, il faut donc avoir des infrastructures adéquates », indique-t-il, en donnant l’exemple du complexe Aquagym à Dolbeau-Mistassini.