Président depuis 2005 de la Fondation Chanoine-Lavoie, André Laforge maintient que les services de la Popote roulante à Saint-Félicien, qui relève de la Fondation, connaissent une croissance soutenue. La livraison du repas du midi, disponible du lundi au vendredi, se fait sur tout le territoire de la municipalité, incluant les rangs.
« Le lundi, le mercredi et le vendredi demeurent les grosses journées. On y prépare entre 75 et 80 repas du midi. Le mardi et le jeudi on en livre un peu moins. Ça s’explique par la participation de personnes âgées, bénéficiaires de la Popote roulante, aux activités proposées par le Centre de jour à Saint-Félicien », explique le président.
Les repas, entièrement cuisinés à la Fournée de Saint-Félicien qui coûtent aux usagers 9$, comprennent une soupe, un plat principal et un dessert.
« Chaque repas nous coûte 8,50$. Si on calcule tous les autres frais pour opérer la Popote roulante, le coût réel, à l’unité, totalise 13,50$. Pour financer le tout, nous organisons, chaque année, deux levées de fonds. Celle de l’automne se fait par la livraison d’une lettre que l’on fait parvenir à la population. La deuxième a lieu en mars. Nous visitons les commerces pour leur demander de l’aide. Ces levées de fonds nous permettent de subvenir à nos besoins. »
Pour avoir la possibilité de bénéficier du repas du jour de la Popote roulante, il faut être âgé de 70 ans et plus. « Nous desservons également des personnes qui, suite à une opération, se retrouvent en période de convalescence et des gens qui vivent avec une déficience physique ou mentale. Parfois, des travailleurs de rue nous demandent d’apporter un repas, souvent gratuitement, à une personne dans le besoin. »
Une logistique de précision
Chaque matin, vers 8h, le baladeur commence par préparer ses feuilles de route pour la livraison du jour. « Il calcule le nombre de repas à préparer incluant les repas spéciaux pour les personnes qui vivent avec du diabète. Également, lorsque le repas comprend du poisson, certains usagers nous téléphonent pour changer de menu. Finalement le baladeur doit établir son itinéraire du jour », explique-t-il.
« Lorsqu’on livre 80 repas, les premiers le reçoivent vers 8h30 et les derniers vers 13h. Les baladeurs roulent de 100 à 110 kilomètres par jour. On se rend, entre autres, jusqu’au Bôme de Saint-Méthode et sur la route régionale jusqu’à la limite de Normandin. »
Le repas est servi dans un plat que l’on peut utiliser au micro-ondes pour réchauffer les aliments.
« On nous a déjà demandé d’effectuer des livraisons à La Doré et Saint-Prime, mais ce n’est pas possible, pour le moment. Avec le nombre de repas à livrer présentement, il faudrait ajouter, sur la route, un ou deux véhicules supplémentaires. »
Un menu élaboré sur cinq semaines
Le menu remis aux utilisateurs est étalé sur cinq semaines. La Popote roulante de Saint-Félicien bénéficie des services de huit personnes bénévoles qui se relaient, à tour de rôle, pour livrer les repas. « Notre organisation compte également sur le bénévolat de sept directeurs, une secrétaire et deux autres personnes qui travaillent sur la comptabilité. Personne n’est payé. Seuls les livreurs reçoivent un repas gratuit », tient à préciser le président.
Il avoue toutefois qu’il est difficile de trouver toutes les personnes bénévoles nécessaires aux opérations de la Popote roulante. « Le nombre de personnes nécessaires pour opérer la Popote fait en sorte que ce n’est pas évident. Tout se fait bénévolement. Mais nous y arrivons grâce à une bonne gestion et à la collaboration de chacun », conclut-il.