Depuis 14 ans, la Robervaloise Karolyne Guay ouvre les portes de sa maison aux nageurs de la Traversée internationale du lac Saint-Jean. Son attachement profond à la compétition de nage en eau libre se reflète dans l’hospitalité chaleureuse que sa famille et elle réservent à ces athlètes de haut niveau.
La Robervaloise accueille pour une deuxième année la nageuse française Inès Delacroix et son compatriote Julien Pichot. En parlant de sa mère d’accueil, la double championne de la Traversée affirme qu’elle « ne voudrait aller nulle part ailleurs ».
C’est que leur hôte ne fait pas les choses à moitié. Pour Karolyne Guay, héberger des nageurs de la Traversée ne se limite pas à leur offrir un toit. Pour être plus près des athlètes et faciliter leur préparation, cette dernière a aménagé une cuisine dans son garage. Chaque jour, ce sont trois repas qui sont préparés pour les nageurs et leurs entraineurs dans « la cuisine chez Karo ».
« Ici, c’est un tout inclus! Je commence la préparation des menus un mois à l’avance. Muffins, fèves au lard, viandes, je fais un peu de tout. Ils ont aussi leurs demandes spéciales. La veille de la compétition, on organise un bar à pâtes pour qu’ils puissent faire le plein de glucides », explique-t-elle.
Hébergement
Si Karolyne Guay ne fait pas les choses à moitié en matière de repas, il en va de même pour l’hébergement. Le nageur portugais Hugo Ribeiro, l’un des premiers qu’elle a accueillis, ne vient d’ailleurs plus seul à Roberval. Depuis quelques années, il est accompagné de ses parents, de sa conjointe et de leurs deux enfants. Pour loger tout ce beau monde, la cour de Karolyne se transforme, le temps d’une semaine, en véritable petit village.
« Nous installons Hugo et sa famille dans la maison et nous avons acheté une roulotte qui sert à loger Inès et Julien. Nous avons une autre roulotte pour les entraineurs également. Ça fait de la vie! », explique-t-elle.
Elle ajoute : « C’est vraiment exceptionnel d’avoir cette proximité avec les athlètes. Pour moi, ce sont des vedettes. J’ai toujours eu une très grande admiration pour eux. Tout ce que je fais, je le fais par passion et par amour pour eux. »
Une histoire de famille
Durant cette semaine intense, c’est toute la famille Girard-Guay qui se rassemble et qui met la main à la pâte pour offrir un accueil complet et chaleureux aux nageurs.
« Je suis chanceuse d’avoir ma famille pour me donner un coup de main. Être famille d’accueil, c’est vraiment un engagement familial et je suis contente de pouvoir partager ça avec toute ma famille », mentionne-t-elle.
Au fil des années, les athlètes qui séjournent chez Karolyne Guay deviennent, par les liens forts qui sont tissés durant cette semaine de cohabitation, des membres de la famille.
« On est une famille tissée serrée, donc on créer des liens forts avec eux. C’est toujours un petit pincement au cœur et quelques larmes lors du départ. On reste en contact avec eux durant l’année et on espère qu’ils seront de retour l’an prochain », conclut-elle.
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